Journal de bord (2/?) : Ce qu’est la volonté, et pourquoi c’est important

L’autre matin, je me suis réveillé, j’ai bu un café, puis j’ai enfilé une chemise que j’aime bien. Car oui, je fais parti de ces gens dont le travail requiert une chemise. Je me suis ensuite penché pour ramasser un truc, et chpouc ! A une vitesse supersonique, le bouton de mon nombril a fusé, faisant plusieurs ricochets sur le sol. Si j’aurai voulu en faire avec un galet à la surface de l’eau, je n’aurai pas pu en faire autant. J’en suis resté tout pantois.

Furry avec un bouton de chemise qui saute
Je ne suis pas fan de furries, mais cette image représente le mieux ce qui m'est arrivé je crois

Jusqu’ici, au fur et à mesure des années et des kilos gagnés, je me sentais bien sûr de moins en moins à l’aise dans certains vêtements, m’incitant à en changer… mais c’est la première fois qu’un vêtement me dit clairement que ma bidoche ne passait plus.

Faisons un point

Cet article fait suite à l’article introductif précédent.

Pour rappel, je veux adopter un mode de vie sain. Cela se décompose en trois axes :

  • Avoir une alimentation équilibrée
  • Faire de l’exercice physique
  • Avoir un sommeil d’une durée et qualité suffisante

Les objectifs que je m’étais fixé la dernière fois :

  • Arrêter de grignoter
  • Manger le mieux possible : des plats sains avec des légumes
  • Faire un programme d’entraînement : T25 de Shaun T.
  • Méditer 10 minutes par jour.

La réalité

Bon, c’est pas ouf. Après une première semaine qui s’était bien passée, les choses ont commencé à déraper. Les entraînements sportifs sont assez difficiles, sans en sortir rincé non plus. Au bout d’une semaine et demi, mon corps a demandé une halte. Je n’aurai pas repris si ma femme ne s’était pas elle aussi motivée sur le même programme et on a cheminé ensemble un certain temps, jusqu’à ce que son corps exige également une halte. La chaleur estivale n’aide pas vraiment. A ce jour, j’ai fait 22 séances d’entraînement, mais je suis à nouveau dans une pause de laquelle j’essaie de sortir.
Le temps est un critère majeur : sans plage dédiée dans la journée, la délaisser c’est parfois nécessaire, parfois une solution de facilité. Et mes contraintes d’agenda m’empêchent d’avoir une plage dédiée…

Sur le volet méditation, je ne l’ai quasiment jamais faite. Ici aussi, le problème c’est l’absence de plage dédiée. Idéalement, j’aimerai la faire avant d’aller au lit, mais cela entre en compétition avec mes autres activités avant d’aller au lit. Mais de ça, on va en reparler plus loin dans l’article.

Sur la nourriture, il y a du mieux, avec également son lot de dégringolades. Le premier poteau que je me suis mangé c’était une petite soirée avec apéritifs et alcool. Vous savez, chips, cacahuètes, gâteaux et bières. Première chose : je me peux pas résister indéfiniment à de la malbouffe (que j’affectionne particulièrement) posée sur la table. Ma résistance dure environ une heure avec le truc sous les yeux. Deuxièmement, je m’étais fait plaisir sur la boisson. Bon, déjà en terme calorique, la bière c’est pas incroyable, mais ce n’est même pas le sujet. Non, le sujet c’est le lendemain, où une petite gueule de bois m’a donné une faim dévorante de gras et de sucre. Ma volonté n’a pas survécu à mes exigences corporelles.

meme objectifs la vie

Nouveaux objectifs

Suite à ces difficultés, je remets à jour ma liste d’objectifs :

  • Arrêter de grignoter. Préparer ses repas en avance.
  • Manger le mieux possible : des plats sains avec des légumes
  • Respecter les repères de consommation d’alcool : pas plus de 10 verres par semaine, pas plus de 2 verres par jour, avoir des jours sans consommation dans la semaine.
  • Faire un programme d’entraînement : T25 de Shaun T, un jour sur deux.
  • Méditer 5 minutes par jour.

Je m’aperçois seulement maintenant qu’il manque un objectif sur le sommeil. Je vais donc ajouter Dormir au moins 7 heures par nuit, soit un coucher à 23h30.

L’instinct de volonté : Chapitre 1 – Je vais, je ne vais pas, je veux : ce qu’est la volonté et pourquoi elle importe

Comme dit la dernière fois, je m’appuie sur un livre qui parle de la volonté : L’instinct de volonté de Kelly McGonigal. J’en parle dans l’article précédent, je vous épargne le laïus.

Ce chapitre discute de comment fonctionne la volonté dans notre cerveau : celle-ci est localisée dans une certaine zone, le cortex. Des dégâts dans cette zone « détruisent » au sens propre la volonté. Cette volonté existe pour réfréner le « soi impulsif », basé dans les zones primitives du cerveau. Une résolution implique une bataille entre ces différents « soi », et en ce sens, il faut renforcer notre maîtrise de soi, mais aussi notre connaissance de nous-même.

Le résumé est grossier. Si ça vous intéresse, je vous renvoie au livre. Je reviens par contre sur les devoirs donnés.

Qu’est-ce qui est le plus difficile ?

S’imaginer faire face à notre défi, et choisir de faire le choix difficile (le bon). Qu’est-ce qui le rend difficile ?

Mon vrai problème c’est l’alimentaire, c’est vraiment là que mes « moi » se disputent le plus. Ce qui est difficile pour moi c’est que ce qui est catalogué sain ne me donne pas vraiment envie, j’ai moins de plaisir à manger, alors que justement ce plaisir était justement ma soupape pour le reste de ma vie, menant bien sûr à certaines dérives…
L’idée même de devoir faire attention à ce que je vais manger me donne le blues.

Rencontrez vos deux esprits

Décrire nos « moi » qui sont compétition. Que veut le « moi impulsif » et le « moi sage » ? On peut leur donner des noms.

Alors pour le « moi impulsif », ça m’est venu rapidement. Le dévoreur. Le dévoreur mange sans faim, pour le simple plaisir d’ingurgiter, de se remplir la panse. Ce n’est pas un gastronome, il ne savoure rien, il dévore. Il veut juste dévorer la nourriture du monde entier.

Le Dévoreur

Le « moi sage » par contre… Beaucoup plus dur. Je ne suis toujours pas convaincu par ma trouvaille d’ailleurs. Je l’ai qualifié de paysan. La version romanesque avec sa fourche, d’avant la mécanisation de l’agriculture. Il mange de bons produits issus de la terre, sait que produire de la nourriture est difficile alors il la savoure. Il se contente du nécessaire, mais sait faire bombance quand l’occasion est là.

Le Paysan

Suivez vos choix de volonté

Se noter tous nos choix de volonté durant une journée. Par exemple, passer devant une boulangerie et NE PAS prendre un beignet alors qu’on en avait envie c’est un choix.

Le livre cite une étude sur le même problème que j’ai : combien de décisions relatives à la nourriture prenons-nous par jour ? Les gens estiment 14 en moyenne, et tombent à 227 en comptant, en moyenne.

De mon côté, sur les jours où j’ai compté, je suis autour de 70. Je n’ai pas regardé l’étude pour voir exactement comment ils comptaient, et je m’en fous de l’écart. Ce qui est intéressant, c’est quand ces décisions arrivent : essentiellement c’est le soir en rentrant du travail. J’ouvre mon placard, je regarde ce que je peux me mettre sous la dent… Inversement c’est au travail que j’y suis le moins sujet. La faim aussi me fait fortement augmenter ce nombre, et aussi le fait d’avoir de la nourriture devant moi (les fameuses soirées).

Méditation de 5 minutes

Méditer sur le va et vient du souffle durant 5 minutes par jour.

Je suis un ancien méditant, comme cet article avait déjà pu le prouver. Je suis donc un convaincu, alors même que je ne le fais plus, toujours par ce souci de temps comme dit plus haut. Avant je faisais 10 minutes. Et ça sautait beaucoup. Le cas le plus représentatif est le suivant : je fais quelque chose jusqu’au maximum avant d’aller dormir et je ne me prends plus le temps de méditer. Je vais donc baisser la durée à celle proposée par le livre et méditer 5 minutes, mais plus régulièrement.

Conclusion

Comme je l’avais écrit la dernière fois, cette résolution est un serpent de mer. Avoir un mode de vie sain ce n’est pas le choix de la facilité dans l’époque qui est la nôtre. J’y ai déjà échoué à de nombreuses reprises, mais tant que je n’abandonne pas, la guerre n’est pas perdue. Écrire cet article m’a d’ailleurs redonné un sacré coup de boost. Il me permet de regarder le rétroviseur mais aussi de vérifier que mon itinéraire est le bon.

La liste que je m’étais faite la dernière fois ne fonctionne pas vraiment. Quand je la vois, je me remémore ma résolution, mais ça ne suffit pas toujours.

A bientôt pour la suite de mes aventures avec le second chapitre du livre ! Prenez soin de vous.

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